LA FETE INATTENDUE

La fête inattendue



Avec son corps femelle en flamme

L'apparition de l'ange femme.

De l'invitation imprévue

Au décorum inattendu.

Sur le fond noir la ligne blanche,

Le frôlement secret d'une hanche.

Le dépaysement est total

Et l'instant tinte de cristal.

La griserie se fait sublime,

Tout votre moi se désarrime

Je dérive en dualité

Sur une mer de volupté.

Là où l'intellect hyperbrille

En multiconnections sensibles,

Le discours se givre irradiant

De l'orgasme d'échos ambiants.

Sa lascivité spirituelle

S'auréole d'ailes charnelles.

Nous planons en un même vol

Un horizon aux mille cols

S'ouvrant sur autant de royaumes.

Bioluminescents d'axiomes,

Tes seins que tu nous laisses voir,

Tel l'éblouissement de trous noirs,

Qui m'aspirant énergivores,

M'éclate aussitôt métaphore,

Surinnervant mes sensations

En mieux être d'altérations

Où tous mes sens s'autonomisent.

Alors que ta peau m'électrise,

La noirceur nous allume amants,

Tout à la fois nous consumant,

Au moment tout à fait unique

Où en éphémères magiques

Au sublime nous copulons.

Pareil à l'archet d'un violon,

C'est le carnaval de Venise

Où le péché nous divinise.

Le temps se résout infini,

Tout interdit est impuni.

Là où nos cerveaux se jumellent

Mon sperme à tes jus s'entremêle:

Forniquant en cogitation,

Nous baisons nos spéculations.

Je convoite autant tes neurones

Que ta séduction d'amazone.

Et quand le jour se lèvera

Ta présence me manquera.

Mais là l'intellect hyperbrille

En multiconnections sensibles,

Je dérive en dualité

Sur une mer de volupté.